Cyclo-tourisme dans les Pyrénées, 4 jours de grimpette à vélo. Seconde partie.

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Troisième journée: Descente et rencontre.


RTW – EP04 – Pyrénées au printemps (3/4) par Thom_As_10

Je remonte à La Mongie, vélo dans le combi cette fois, faut pas déconner. Je prépare mon destrier et, bien sûr, comme je suis un expert de l’anticipation, on me dis que le col du Tourmalet que j’aurais aimé franchir afin de faire une boucle jusqu’en vallée d’Aspe est fermé, en fait non, il est pas fermé, c’est carrément une piste de ski qui laisse place à la route en Juin. Damned! Je cherche une solution pour traverser, demande si il y a d’éventuelles dameuses avec porte-vélo, siège passager (et auto-radio tant qu’a faire) qui franchiraient peut être le col mais non, aucune solution pointe son nez. Je redescends donc à nouveau, soleil en sus cette fois. Absolument pas dans l’optique de faire le même trajet qu’a l’aller, je décide donc de contourner le col en passant par Argeles-Gazost. Une fois sur place, on me proposera gîte et couvert, comme ça, parce-que j’ai un vélo avec des sacoches. Cool non?

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Dernière journée: Réparation et vélo de nuit.


RTW – EP05 – Pyrénées au printemps (4/4) par Thom_As_10 Vérification de la distance à accomplir,  si le col d’Aubisque est ouvert, ce dont je doute fort, ça fait a peu près 65km, ce qui est largement jouable. Dans le cas inverse, on rajoute de suite une vingtaine de bornes. Dans les deux cas, il y a deux cols à grimper. Je partirai vers 9h. Mon hôte, Michel,  64ans, qui la veille avait monter un col en ski de rando, reparti ce matin la affronter une autre pente. Ils sont fous ces vieux! Direction le Soulour, le premier col a gravir en direction de l’Aubisque,avec une petite halte ravitaillement au départ. Sur la route, la chaîne de mon vélo casse, et comme d’hab, en bon professionnel de l’anticipation, je n’ai donc strictement aucun outil mise à part un tournevis plat, une clé de 10 et un démonte-pneu. Je toque aux portes des habitations alentours qui s’avéreront toutes vides. Pas le choix, je redescends au village voir si je peux trouver assistance. Fort heureusement, je croise un cycliste qui venait de finir sa promenade et qui m’invite chez lui afin de réparer mon vélo, réparation qui se soldera par un maillon en moins sur ma chaîne. Je repars de plus belle et atteint le col du Soulour à 1474 m d’altitude. Encore une fois, ma progression vers le col d’Aubisque étant bloqué par une hautaine barrière, je redescends par la vallée de l’Aure. Le temps est radieux, les paysages magnifiques. C’est une des nombreuses parties des Pyrénées ou je n’ai encore jamais mis les pieds. Les pâturages sont verts et parsemés de troupeaux de brebis ou de vaches. Je coupe par de petites routes, je ne croiserais que tracteurs et rares promeneurs au cœur de cette utopie verdoyante. Ha qu’on se sent frais de vie! Je ne peux m’empêcher de m’arrêter afin de prendre quelques photos ici et la mais allons, il est 17h et il me reste 40 bornes à faire plus un col à gravir et je veux rentrer avant la tombée de la nuit. J’arrive aux portes de ma pote Marie et de son panneau annonçant « pente moyenne 5.9% ». Serieux? C’est tout? Marie Blanque est une dame à double tempérament avec un côté saillant qui vous fait transpirer vos dernière goûte de sueur jusqu’au sommet et un autre côté plutôt doux, calme, serein, une montée progressive sur 12km avec les 4 premiers assez abrupts laissant place à une pente douce sur laquelle se greffe un panorama nocturne de rivières et de lacs. Le frais et le silence de la nuit s’installent et quelques rares arbres sont éclairés par le soleil qui m’attends derrière l’autre versant. Je me demande si il sera patient. J’arrive au sommet du col. Récompense. Les montagnes et vallons à perte de vu baignent dans un orange solaire qui vous file la chair de poule (à moins que ça ne soit le froid). Je redescend dans le noir, attentif au moindre bruit de moteur qui se croirait seul sur cette route finalement assez peu fréquentée car je n’ai qu’une lumière que j’ai choisi de mettre à l’arrière du vélo. Je ne croiserais personne à part la silhouette de ce qui semble être un vautour et qui passera une dizaine de mètres au dessus de ma tête et quelques bestiaux dont j’ignore l’identité fuyant dans un vacarme de branchages et de feuilles lors de mon arrivé. Je freine un peu de peur qu’elles partent du mauvais côté et traversent la route. j’arriverais en vallée d’Aspe plutôt crevé, légèrement affamé mais surtout frigorifié par l’air froid de cette descente de col associé à la transpiration de la montée. Douche chaude, repas, verre de pinard, la vie est belle. IMG_6281   IMG_6299

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