Vélo et nuit en Hamac. Première expérience de vagabondage en Thaïlande

Braves gens, gentes dames, messires, paysannes, paysans, gueuses et gueux

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Je viens d’avoir 29 ans et on a une nouvelle volontaire.

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Natacha, 21 ans, qui nous arrive d’une précédente mission de volontariat au Népal,  me raconte, autour d’une Leo (bière locale), les déboires sentimentaux de ses amis.  Ton serviteur, comme tu te doutes bien, s’en tamponne le coquillard de manière assez ardu mais fait tout de même l’effort d’écouter et d’apporter éléments constructifs à ce tout de même sympathique personnage qui aura conclu la discussion d’un « excuses-moi, c’est pas très intéressant mais ça me fait du bien« . Bref, la soirée bat son plein jusqu’au moment où je me suis entendu lui dire « Non mais tu sais, quand j’avais ton age, blablabla truc chiant, blablabla« . Donc oui, ça y est, c’est arrivé, quand j’avais ton age quoi, carrément… prochaine étape, téléchargement de l’intégrale de Derrick en K7… Bref tout ça pour dire que ce moment fatidique, où une nouvelle génération te pousse plus loin, dans une case sur l’échiquier du temps était un événement totalement insoupçonné pour moi et qu’il vient de me tomber sur le coin de la gueule mais mon ami(!)… loin de moi l’idée de te saouler avec ces histoires bateaux qui te feraient sombrer tel un Titanic et, afin de t’écrire dans le plus grand confort, je m’en vais de ce pas me faire une camomille pour ensuite remplir ma bouillotte et enclencher mon transistor.

Changeons de sujet donc et parlons de ma nuit d’aventure (pas celle ou je rentre avec quelqu’un au petit matin pour ensuite me lever tard mais celle ou je pars tous seul et dont l’objectif est de se lever tôt). Comme je te l’ai dit ici, je suis en train d’étudier la possibilité d’un site internet où je vendrais des fringues du pays. C’est donc en cette journée de finale de coupe du monde que j’ai décidé de passer deux jours, à 25km au sud-est de Chiang Mai dans les villages de Sam Kaphaeng et Bo Sang, réputées pour le haut-lieu d’artisanat qu’ils représentent. Les précédentes recherches dans les marchés de Chiang Mai n’étant point concluantes, y compris dans le superbe marché de Warorot

Des jeunes moines se promenant dans la marché de Warorot
Des jeunes moines se promenant dans la marché de Warorot
Un stand à l'interieur d'un des batiments du marché de Warorot
Un stand à l’intérieur d’un des bâtiments du marché de Warorot
Marché aux fleurs
Marché aux fleurs
Magasin d'offrandes et autres marchandises sacrées
Magasin d’offrandes et autres marchandises sacrées
Yellow car dans le marché de warorot
Yellow car dans le marché de Warorot
Conducteur de "Song Taos" ou encore "red car"
Conducteur de « Song Taos » ou encore « red car »

Vélo et nuit en Hamac.

Après avoir chiné un peu partout et comme il est 18 heures, je consacre donc une heure à chercher un spot intéressant pour accrocher mon hamac. En Thaïlande, le système de nommage des rues fonctionne de la sorte: Un nom pour la rue principale, un numéro pour les rues perpendiculaires à cette dernière (Soy 1, Soy 2, etc). La rue principale donc, blindés d’échoppes vendant artisanats en pagaille, n’était pas propice à un repos tranquille et discret. Je pars donc explorer les « soy ». Je trouve des rizières, des quartiers résidentielles, et des zones un peu moins aménagés. C’est dans la soy 10 que je trouverai mon prétendu bonheur, entre deux habitations aux jardins imposants, dans un petit bois qui se situe en bord de route rappelant ces interludes forestier du bassin d’Arcachon qui ont bercé ma jeunesse autour de papi et mamie. Parfait donc!  Allons manger! Vers 21 heures, après m’être allègrement restauré d’un Pad Thai Kai accompagné d’une bière, direction vers mon futur havre de paix et préparation du hamac et de son tarp dont l’objectif sera de garantir l’étanchéité de ton serviteur ainsi que de son équipement. 22h, tout est enfin monté. Premier constat et première erreur: J’ai probablement installé mon hamac dans une sorte de quartier général à moustiques qui n’ont pas hésité, durant les 30 minutes qu’il a fallu à la préparation de mon nid douillet, à transformer chacun de mes membres en véritable terrain de cross pour mites. Conclusion: Ne pas oublier l’anti moustiques, lorsque tu constates cet oubli, s’arrêter à une pharmacie au lieu d’avoir la prétention de croire que tu réussiras à monter ton campement de manière furtive, t’en tirant avec 2 ou 3 piqures seulement.

Enfin confortablement installé et les démangeaisons contrôlées, la pluie se mit à tomber. Second constat, positif celui-ci (le seul par ailleurs), mon tarp fonctionne à merveille. Je suis dans mon hamac  (avec moustiquaire, je précise), prêt à vivre cette première expérience de vagabondage avec enthousiasme.

Synthèse. Une fois dans le Hamac: 3 trucs chiants.

(classé par niveau de chiantitude).

Premier truc chiant: Ces saloperies de moustiques encore. Malgré le hamac, tu les entends roder à plusieurs autours de ta tête. Ils ne te piquent pas certes, le hamac dispose d’une couche assez épaisse pour éviter les piqûres (quoi que parfois…), c’est le côté réconfortant, mais le bruit provoqué par ces vampires n’as rien d’une berceuse.

Second truc chiant: La chaleur. Hé oui, il fait 32 degrés dans mon hamac et torse nu, le tissu du Hamac démange.

Troisième truc chiant: En plus d’être dans le QG des moustiques, je suis aussi dans le QG des chiens errants. A vu d’oreille, à peut être 50 mètres d’ici a vol de piaf et selon les critères d’heroes of might and magic: une troupe de chien a apparemment décider qu’aujourd’hui aurait lieu le « World Dog Boxing Contest », le Battle Royal du chien, le Deathmatch classic, le Dôme de l’enfer canin…

Critères d’HOMM

Je ne sais pas comment les habitants font (en même temps y’a pas masse de maisons dans ce quartier) pour vivre avec ce carnage sonore.

A chaque fois que je me ré-endors un peu, c’est reparti de plus belle et de plus en plus près. Et tu sais quoi, un chat, un putain de chat enroué à peut être 15 mètres de moi semblait utile de « communiquer » pendant 3 ou 4 minutes à la fin de chacun des pugilats « Houhou! on est la! dans le bois! venez tous y’a de quoi bouffer, les moustiques ont déjà commencés le festin!« . Saloperie d’indic.

Mes paupières se ferment et les premières images oniriques se forment dans mon crane. Énième combat, énième sursaut, je vois des chiens passer dans ma rue et à une heure du mat dernier assaut, trop c’est trop, énervé comme pas possible, je décide de tout démonter afin de retourner à Chiang Mai,  occasion parfaite pour regarder la finale ayant lieu une heure plus tard, occasion parfaite pour se défouler sur une équipe (peu importe laquelle, peu importe la raison). Je remballe le tout, complètement à l’arrache dans mes sacoches et sort de ce bois.

Haaa, une véritable aubaine ces bouquins. Hélas probablement obsolète a l’heure des smartphones. C’était l’bon temps ma ptite Lucienne!

Je marche à côté de mon vélo et prend une rue perpendiculaire à la mienne et bien sur, FORCEMENT, je te le donne en mille, je tombe nez à truffe avec deux chiens aussi surpris de me voir ici que je suis énervé de croiser leurs chemin. Ils me fixent d’un air qui semble dire « Mais qu’est ce que tu fout la à cette heure ci toi?!« . Ils commencent à aboyer, cela rameute un troisième de ces bâtards. Les trois me fixes en aboyant et avancent par accoues. Okay, vous allez pas me faire chier la, je suis assez énervé comme ça!  Je longe la rue par la gauche, le vélo sur ma droite, me protégeant d’un éventuel assaut de cette bande de pute de chiens de leurs races maudites (pardon). Ayant dépassé les trois sans encombre à vitesse réduite accompagné de « shhhhht » aussi inutiles que l’entrejambe d’un prêtre, l’un d’eux se décide finalement à charger. Je met le vélo entre nous deux, il esquive et vient se loger en amont de la rue. Je me dit que ces salauds m’encerclent. Je continue mon chemin et soudainement, après les avoir tous dépassés, comme si l’envie de pisser les avaient foudroyés, il se barrent dans une rue adjacente, d’un coup, pouf, plus rien. Apparemment, après avoir discuté avec des gens (je précise, faudrait pas que tu crois que je parle avec des chiens), j’aurais dépassé la zone qu’ils « contrôlent ». Bref, super méga énervé, je monte enfin sur mon vélo et décharge ma haine sur mon pédalier et la tu sais quoi? Ben FORCEMENT, les chiens vivent la nuit dans ce pays… Non mais faites comme vos voisins vietnamiens, bouffez les vos chiens! Dans cette ruelle donc, des chiens partout qui tentent de te choper le pied parce-que hahah c’est trop rigolo, hahahaha, trop lol mdr, qu’est ce qu’on rigole!

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Oh oui, si tu sais d’où sort cette image, tu as forcement rêvé de faire ça un jour. Ohhhhh oui

Bref, la colère me fait accélérer en gueulant des « GO AWAY! »,  des « FUCK YOU! »  et toutes autres insultes en anglais parce-qu’il est bien connu que les chiens comprennent la langue de Shakespeare. Retour à 35 km/h quasi-constant. Sur la route, des Thais en scooter me font des signes du pouce, ils ne doivent pas souvent voir un farang rouler à fond la caisse à 1h30 du mat. Au moins ça à le mérite de me faire décrocher quelques sourires. J’arrive à mon bars de footeux quelques 40 minutes plus tard. je commande une bière et fait connaissance avec d’autres français plutôt cool. ahhhhhh, réconfort absolu, ça va mieux. Beaucoup mieux même.

Vagabondage à vélo et nuit en hamac: Conclusions

C’est en forgeant qu’on devient forgerons. Nouvelle tentative bientôt avec comme modifications les choses suivantes:

  • Anti moustiques pour le corps.
  • Anti moustiques pour le corps.
  • Un lampe pour le vélo.
  • Hamac aspergé de répulsif pour les fringues.
  • Un bâton, apparemment, ça fait fuir les clebs.
  • Anti moustiques pour le corps
  • Une étude démographique de la race canine plus poussée avant d’accrocher le hamac.
  • Des sangles supplémentaires déjà attachés à la bâche qui me sert de tarp (ça éviteras de me faire bouffer pendant que je fais des nœuds).
  • Un drap à mettre en fond de hamac au moins pour la partie haute du corps quand il fait trop chaud.

Voila mon gros. Des poutous.

 

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