Fin de première semaine de boulot à Chiang Mai.

Salut mon lapin,

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Youpiiii c’est vendredi, et le vendredi, on sort boire des bières avec les collègues:

Des mon arrivé en Thailande, une mission de plus haute importance m’a été délivrée: organiser des « beer time », des apéros « post-boulot » histoire de souder l’équipe à grands coups de houblon. C’est donc le moment rêvé pour faire péter cette bouteille de monbazillac qui, du haut de son armoire, règne sur ma chambre, me faisant de l’œil à chaque fois que je rentre dans ce dépotoir naissant dû à une certaine négligence (et, pour ma défense, d’un cruel manque d’armoires et autres commodes) qui me fait office de pièce à dormir (Il en va d’ailleurs de même pour cette bouteille de Lalande Pomerol que l’on m’a gracieusement offerte accompagnée d’un fraternel « Celle la, mon petit, tu vas te la boire quand t’auras un petit coup de mou ou quand t’auras le manque du pays !« . Autant te dire que j’ai hâte d’être dans l’irrésistible besoin d’un bon clacosse bien gras dégoulinant de gras bien gras. En parlant de fromage, chose extrêmement rare ici, il est possible d’acheter des produits français dans certains supermarchés qui disposent de boutiques spécialisées seulement voilà, un simple reblochon coute pas loin de 20€. Imagine le prix de la tartiflette.

C’est partis donc, RDV pris à 20h00 dans une sorte d’épicerie/bar sans musique. Les gens arrivent une heure et demi plus tard. La ponctualité en Thaïlande semble être un peu comme le code la route: inexistant.

street Chiang Mai

Enfin bref, tout ça pour rien car je ne suis pas la pour m’étaler sur les quelques litrons de bière descendus ni sur le nombre de dancefloor enflammés sous le poids de mes pas endiablés mais plutôt pour te raconter  – rapidement certes – ma fin de semaine (début ici). Bien entendu, comme tu t’en doutes, les bars et les bières seront, à l’instar de tout sujet d’intérêts majeurs, bien développés dans un article qui leur seront propre.

Mercredi.

Matinée tranquille avec entretien concernant mes attributions. J’attends d’avoir un autre entretien avec la super boss de l’asso afin de valider tous les points concernant mon boulot. Ce dernier aura lieu via skype mercredi prochain à 20h30 car la patronne est à New-York qui est pile-poil à 12 heures de décalage horaire. Compliqué de faire plus chiant.

L’après-midi, retour à Boys home, tu sais, l’orphelinat. Cette fois-ci, je suis seul face à mes enfants et cela s’est plutôt bien passé car, moins décousu que la dernière fois. J’ai donc rejoint une équipe pour perdre lamentablement (6-2) et je commence à sérieusement considérer le fait d’ajouter de la difficulté en balançant des punaises au sol si toutefois la corne développée sous les pieds de mes chers petits footballers serait assez fine pour assurer une pénétration efficace.

Jeudi.

Deux nouvelles choses: La première, dans la matinée, nous partons avec deux collègues faire ce que l’on appelle ici des visites. Cela consiste à se rendre auprès des familles repérées comme étant potentiellement dans le besoin et d’évaluer ensuite si oui ou non, un soutien doit leur être apporté. Nous nous perdons dans les méandres de Chiang Mai pour déboucher proche d’un temple, dans un quartier assez défavorisé. La fille que nous voulons voir n’est pas là, alors nous troquons la visite officielle par une de courtoisie nous conduisant à aller faire un « coucou » au père de l’un des enfants que nous gardons à la nursery (la crèche) et qui habite quelques maisons à coté. Ce dernier ne semble pas être dans son bol de riz et l’on m’explique qu’il a un cancer des os (à 19 ans, franchement, y en a qui ont que ça à faire). Je comprends qu’il explique qu’il n’arrive plus à fermer sa main – ce qui en soi, est assez embêtant si tu aimes jouer au ping-pong. Du coup, état d’urgence, il n’a donc pas de ronds pour se payer un taxi, coup de fil au boss puis appel d’une « red car » afin de l’amener à l’hôpital.

A bord d'une red car avec Kate
A bord d’une red car avec Kate

Seconde chose, l’après-midi, après avoir mangé une soupe à base de coriandre (je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi dieu s’est cassé le cul à créer une herbe aussi ignoble, ça te retourne littéralement un plat ça), nous partons vers un nouveau chantier (tu te souviens, un chantier, c’est le camp ou sont parqués les ouvriers). Celui-ci est pire que le précédent vu quelques jours auparavant car construit totalement en bois et autres matériaux de récupération. Il y a des enchevêtrements de câbles électriques qui pendent de partout et tu te demandes parfois comment cet ensemble parvient encore à tenir debout. Les gamins ont moins le moral et les jeux et autres bouffonneries sont plus difficiles à mettre en place.

J’apprends qu’un ouvrier travaillant dans un chantier gagne par jour à peu près 200 bahts (5€). Il est donc obligatoire que les deux parents s’adonnent aux joies des constructions sur échafaudage en bambous s’ils veulent survivre. J’apprends aussi, qu’en fait, tous ces gens là n’ont pas de maisons. Non, des qu’un chantier est terminé, ont les envoie dès lors sur un autre chantier quelque part en Thaïlande. les voyages forment la jeunesse parait-il.

Vendredi.

Retour au premier chantier. On vient avec un side-car qui contient une bibliothèque pour les gamins. Certains me demandent de leurs lire des histoires mais c’est écrit en Thaï ou en Birman du coup, je me contente de faire le pitre au risque d’enrober mon magnifique pull rouge de morve et d’autres matières suspectes toutes aussi rebutantes.

Chiang Mai vue de haut
Chiang Mai vue de haut

Je resterai l’après-midi à bricoler deux trois trucs au siège de l’association.

Bisous mon troglodyte.

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