Tente en hiver et première autonomie à vélo.

Suite au vol de ma précédente monture made in Thaïlande un soir de Noël dernier (Sympa comme réveillon), il m’a fallu trouver un nouveau compagnon mécanique (entends par là, un vélo) afin de réchauffer mes nuits d’hiver. C’est dans un garage associatif de Bordeaux (l’étincelle) que je trouve mon bonheur, elle s’appelle Jag et ce fut le coup de foudre des le premier contact. Suite a une légère amélioration de ses pneumatiques, de sa selle et de ses portes bagages, je décidai de me promener avec elle tout en testant mon équipement qui me suivra durant les nombreux prochains mois. C’est donc durant plusieurs jours que je partis dans les Pyrénées à vélo en autonomie, accompagné de mes sacoches de rangement, de ma tente, mon matelas et de mon harmonica.

Je partis de Bègles pour rejoindre Bordeaux la ou j’ai raté un rendez vous avec mon médecin ce qui finalement est plutôt cool puisque je partirai plus tôt en direction d’un des plus beaux villages du monde proche de Bedous, dans les Pyrénées.

Premier jour

Un temps parfait, un sol plat et des villages traversés très sympathiques. je m’arrête de temps en temps pour me concocter un thé afin d’apprécier le moment et de manger un peu. Je m’arrête faire quelques courses afin de me nourrir durant ces prochains jours. Je souhaite manger végétarien lors de mes repas en nature. Riz, tomates, bananes, muesli pour le matin, pain, j’en profite pour vérifier un mythe: regarder dans les poubelles du super marché. Je trouverai un contenaire plein de poisson qui à l’odeur semble comestible. Je repars et m’arrête manger en bord de route. C’est dans un chemin forestier dans lequel je m’enfoncerai afin de trouver un sol plat et à l’abri des regards que je planterai ma tente. Première nuit sous tente en hiver. Couché à 20h, réveil à 4h, un peu de lecture matinale en attendant que le soleil se lève pour rempaqueter mon matériel et reprendre mon chemin.

Pause thé aux abords d'une route des Landes.
Pause thé aux abords d’une route des Landes.

Deuxième jour

Une fois ma monture équipée, je reprends la route en direction de Pau. Le paysage change petit à petit. L’après midi, Je décide d’emprunter des axes un peu plus importants afin d’avancer plus rapidement. J’arrive dans un petit village ou je planterais ma tente dans un bois en bordure de logement. il est tôt et fais déjà nuit. Je décide de cacher ma tente sous une bâche afin de faire le tour du patelin a vélo et de trouver un bar pour recharger mon téléphone. Je ne trouve rien au milieu de ces habitations. Je retourne à mon campement, je ne ferais pas de feu cette fois et j’évite de trop me faire remarquer avec ma lampe frontale.  Dehors, il fait froid, mais dans ma tente, j’ai chaud.

Des chevaux curieux qui comptent le peu de voiture qui croisent leurs chemin.
Des chevaux curieux qui comptent le peu de voiture qui croisent leur chemin.
Seconde nuit sous tente en hiver
Seconde nuit sous tente.

Troisième jour

Le dernier avant de rejoindre la maison de mon frère à Pau. Ça commence à grimper de temps en temps, il y a des plus en plus de pâturages, de granges et d’habitations atypiques. Cette odeur très particulière qui me plonge directement dans cette enfance montagnarde se fait de plus en plus présente. Encore quelques bornes, ma carte ne dispose pas de toutes les routes… je me perds un peu mais demande mon chemin à une personne assez âgée qui est sorti de sa maison et de sa tranquillité lorsque son gros chien me bloqua la route de sa masse imposante et de ses aboiements rauques. J’arrive enfin chez mon frère ou je profiterai du confort d’une douche et d’un lit.

Repas dans un vieil abribus.
Repas dans un vieil abribus.

Quatrième jour.

Départ un peu tardif à cause d’un travail qu’il me fallait faire en plus de la difficulté à me réveiller suites aux nombreux apéros de la veille. Je commence mon chemin dans des montés assez imposantes mais aux paysages majestueux. La montagne se rapprochant avec ses sommets enneigés. Je croise des personnes aux regards amusés à l’égard de ma monture. Je trouve une grange afin de me faire à manger à l’abris du vent. Le temps devient menaçant. Dernière ligne droite mais pas des moindres. Je suis à Oloron et je dois m’enfoncer dans la vallée ou j’aurais sous-estimé la durée de mon parcours étant donné les montés progressives, le vent de face, la nuit et la pluie. J’avancerai lampes frontales accroché à la tête afin de voir les gros cailloux tombés des falaises qui menacent de me faire chuter lors des rares descentes.

branchage

popote à l'abris du vent.
popote à l’abri du vent.
Abris
Abris

J’arrive enfin, les amis me rejoignes, c’est l’heure de l’apéro.

Je resterais 5 jours avant de préparer la deuxième étape: Toulouse.

Tente en hiver: verdict.

J’utilise une tente MSP Hubba. Le gros problème de la tente en hiver n’est pas le froid si on est bien équipé (-2° la première nuit et j’avais trop chaud dans mon duvet) mais plutôt le phénomène de condensation qui se manifeste au contact d’une surface froide. Du coup, au milieu de la nuit, on se retrouve avec grande quantité de gouttes qui n’attendent qu’un petit mouvement de la tente pour gentillement venir s’écraser sur le coin de ton museau. Solution: Coup de chiffon une à deux fois par nuits à l’intérieur de la tente, c’est pas top mais ca garanti ton étanchéité. Concernant la route, on se réchauffe très rapidement (au bout de 10 minutes sans vent, on est tenté de se mettre en tee-shirt malgré les 3-4°).

Puisque je suis sympa, je t’ai fais une petite vidéo de cette première partie de voyage.

Stay tuned!

2 Comments

Add a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.