Ascension de la montagne Toubkal au Maroc

Quelques jours auparavant, a Fez, je me pointe dans un bar ou l’on sert du whisky Marocain (en gros, du thé à la menthe qui sera mon opium durant tout mon séjour). J’apprends le soir qu’un groupe va jouer de la musique traditionnelle. Assis autour de la table ronde face au groupe, Ayyoub vient s’asseoir en face de moi et une discussion démarre. Ce dernier est un aventurier Marocain qui à entre autre gravit tous les sommets du pays, il me parle du ToubKal (ou Tubkal), le plus haut sommet du pays mais aussi d’Afrique du Nord. Ce dernier culmine à 4167 mètres. J’envoie de suite un message à mon ami Estevan que je rejoins à Marrakech afin de voir si ça le botte. Voila, comme quoi, les plans viennent la plupart du temps par eux mêmes.

Tubkal, ou Toubkal

Ayyoub m’a donné des numéros de téléphone de personnes gérant l’hébergement à Imlil, le village de départ. On se trouvera dans une maison perchée dans un village dont l’odeur familière, mélange d’émanations issues d’activités animales (comprends ici, de diverses matières fécales), de fleurs et d’arbres, constitue la meilleure décoction olfactive du monde: La vie, la nature, la montagne et son caractère. Qui aurait cru que l’odeur de merde d’équidé constituerait un relaxant chez moi?

Départ d’Imlil.

Imlil
Imlil, dernier Village avant le Toubkal

On est trois: Rachid, toujours, Estevan, que j’ai rencontré au Liberia, qui m’a fillé un coup de main sur cette video, et moi même. Départ à 8 heure du matin pour rejoindre le refuge à mi-parcours. L’accès à ce dernier se fera rapidement, 5 heure de marche en comptant les pauses. Durant les deux premières heures, on trouve de sporadiques habitations qui proposent des jus d’oranges frais pour 1 euro ainsi que des boissons réfrigérées par de nombreux et astucieux bricolages utilisant l’eau de source, une aubaine.

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On traverse ce qui semble être un lit de rivière creusé de petits cours d’eau car la fonte des neiges est déjà passée quelques mois auparavant. S’en suit une pente légère en vallée ou l’on croise des ânes marchants en toutes directions, certains ravitaillant le refuge, d’autres amenant les sacs des randonneurs qui souhaitent marcher le corps léger. Pour notre part, on a laisser les gros sacs à Imlil. La route est verte, parsemée de rivières, de cascades et ca sent bon. On fait une pause thé car Rachid ne se déplace pas sans sa théière et ca me va. On rencontre Maréva et Valentin qui se joignent à nous pour le thé, les dates et bien sur l’ascension.

Refuge à mi-chemin

On arrive au refuge, bien plus tôt que prévu (on avait compris 5 heures de marche, sans les pauses). Il reste quelques amas de neige et on s’installera dans les rochers profitant de la vue en attendant que le soleil se cache derrière les montagnes et nous plonge dans le froid avant l’obscurité.

Refuge Tubkal
Refuge du Toubkal

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On dormira dans un dortoir de 25 personnes, certains se lèvent à  3 heures du mat pour faire l’ascension à la frontale et profité du lever de soleil au sommet, un groupe d’autrichiens je crois, qui ne comprennent pas qu’ils ne sont pas seuls dans le dortoir, surtout elle, qui gueule comme si elle vendait du poisson à la criée. Ca met les nerfs ce genre de situation. J’ignorais qu’on pouvais gravir le sommet a la frontale, si j’avais su, j’aurais surement opter pour cette option et en aurait profiter pour jeter l’otarie Autrichienne (Car elle n’avait rien d’une gazelle) dans un fossé.

Le sommet

Réveil 2 heures plus tard, petit déjeuner et let’s go. L’ascension jusqu’au sommet est assez raide. Evidemment, on a pas pris de guide, alors on passe par ou l’on croit qu’il faut passer, le groupe d’après, qui prends une autre direction (la bonne) nous fait donc comprendre que ce n’est pas par la. Tant pis on continue à se prendre pour des chèvres sauvages et à bondir de roche en roche. Suite à deux heures de marche enclavés entre deux crêtes à traverser des bandes de neige, on arrive au pied de la dernière ascension. L’horizon se montre enfin avec sa mer de nuage si basse.  Petite pause dates et autre merveilles Marocaines histoire de faire le plein d’énergie avant d’arriver au sommet. C’est la première fois que je monte aussi haut et le manque d’oxygène se fait sentir en marchant ou tout simplement en parlant… Allez derniers efforts avant d’arriver au sommet. On est en tête de file avec Rachid et on se dit qu’on attendra le sommet ensemble. La structure métallique symbolisant le sommet pointe le bout de son nez. Yallah! On y est, les autres arrivent et…c’est l’heure du thé.

Sommet Toubkal
Sommet Toubkal

Des gens tentent de décoller en parapente depuis le sommet pour rejoindre Imlil, ca donne envie. Le retour se fera sans trop de problèmes. Une longue pause au refuge histoire de manger puis on redescend vers Imlil. Le timing était parfait pour une lumière parfaite, une atmosphère faite de bleu et de vert nous entoure et j’ai l’impression de voir des paysages dignes d’un pays inconnu. Je n’aurais jamais cru que le Maroc pouvait être si vert, on se croirait dans des terres inconnues d’Asie.  On arrive en bas. Ca pique un peu dans les mollets vers la fin. Ces derniers me feront mal pendant 3 jours durant, ca ira mieux une fois à Essaouira Inch’Allah.

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